Belgique : ethnie ou fédéralisme
Tout d'abord, expliquer : pourquoi mettre la Belgique dans une rubrique "Rhin & Danube ou Oder", c'est-à-dire un espace germanique élargi ?
Parce que je ne vais pas créer une catégorie pour chaque pays européen (plus de cinquante pays au conseil de l'Europe, et il s'en crée tous les ans ou presque : Monténégro il y a deux ans, Kossovo cette année, Abkhazie demain, Catalogne après-demain?).
Ensute, comme son nom l'indique, une catégorie catégorise : elle rassemble, et donc simplifie.
Enfin, c'est très géopolitique de voir les grands espaces, les changements d'échelle, les aires géographiques et historiques. Et donc, la Belgique, pays tampon, est calssée ici dans un espace germanique élargie (dans lequel j'incorporerai PB, Suisse, Autriche; j'hésite pour la Bohême Moravie [pardon, la Tchéquie] pour le Danemark)
D'ailleurs, dites-moi ce que vous en pensez.
La Belgique, donc, car Y Leterme, le 1er ministre du moment, a des difficultés avec sa majorité flamande (faut-il reconnaître des bourgmestres francophones) et que les francophones viennent, pour la première fois, d'entrer sur le terrain infernal de la logique flamande d'ethnicisation (notion d'ethnie que je vomis, cf. mon article dans DN&SC d'il y a deux trois ans, je vous donnerai les références si vous les demandez) :
en effet, les présidents des régions wallone et bruxelloise ont lancé le 17 avril un projet de fédéralisme basé sur les trois régions et non plus sur les communautés linguistiques. C'est du moins ce qui est dit. Car derrière cet artifice, nous apprend l'excellent JP Stroobants dans Le Monde, il s'agit de constituer une nation francophone réunissant Walllonie et Bruxelles.
Je reviendrais sur cette Belgique que j'aime tant pour y avoir vécu un an et m'y être bien senti, grâce à la décontraction et à l'humour détaché des gens du cru qui changent du sérieux français, ou espagnol, ou italien, ou allemand.
Les Belges sont anglais par le flegme, allemands par la bière, français par l'équilibre. Et cela à cause du mélange de flamands et de wallons.
Il me désolerait de perdre cet espace unique, et surtout de voir, encore une fois, cette fragmentation délétère et insensée frapper au coeur de l'Europe. Car la Belgique est une nation, n'en déplaise aux zoulous flamands, même si je comprends les raisons (anciennes) de leur colère. Mais on attend de l'homme sage qu'il domine sa colère, non qu'il l'entretienne. Car s'il y a un devoir de mémoire, il y a parfois aussi, pour le bonheur des peuples, un devoir d'oubli.
Une séparation créerait deux Etats (peut-être), mais appauvrirait l'Europe. Celle-ci n'a de sens que si elle conserve une Belgique unie.
Parce que je ne vais pas créer une catégorie pour chaque pays européen (plus de cinquante pays au conseil de l'Europe, et il s'en crée tous les ans ou presque : Monténégro il y a deux ans, Kossovo cette année, Abkhazie demain, Catalogne après-demain?).
Ensute, comme son nom l'indique, une catégorie catégorise : elle rassemble, et donc simplifie.
Enfin, c'est très géopolitique de voir les grands espaces, les changements d'échelle, les aires géographiques et historiques. Et donc, la Belgique, pays tampon, est calssée ici dans un espace germanique élargie (dans lequel j'incorporerai PB, Suisse, Autriche; j'hésite pour la Bohême Moravie [pardon, la Tchéquie] pour le Danemark)
D'ailleurs, dites-moi ce que vous en pensez.
La Belgique, donc, car Y Leterme, le 1er ministre du moment, a des difficultés avec sa majorité flamande (faut-il reconnaître des bourgmestres francophones) et que les francophones viennent, pour la première fois, d'entrer sur le terrain infernal de la logique flamande d'ethnicisation (notion d'ethnie que je vomis, cf. mon article dans DN&SC d'il y a deux trois ans, je vous donnerai les références si vous les demandez) :
en effet, les présidents des régions wallone et bruxelloise ont lancé le 17 avril un projet de fédéralisme basé sur les trois régions et non plus sur les communautés linguistiques. C'est du moins ce qui est dit. Car derrière cet artifice, nous apprend l'excellent JP Stroobants dans Le Monde, il s'agit de constituer une nation francophone réunissant Walllonie et Bruxelles.
Je reviendrais sur cette Belgique que j'aime tant pour y avoir vécu un an et m'y être bien senti, grâce à la décontraction et à l'humour détaché des gens du cru qui changent du sérieux français, ou espagnol, ou italien, ou allemand.
Les Belges sont anglais par le flegme, allemands par la bière, français par l'équilibre. Et cela à cause du mélange de flamands et de wallons.
Il me désolerait de perdre cet espace unique, et surtout de voir, encore une fois, cette fragmentation délétère et insensée frapper au coeur de l'Europe. Car la Belgique est une nation, n'en déplaise aux zoulous flamands, même si je comprends les raisons (anciennes) de leur colère. Mais on attend de l'homme sage qu'il domine sa colère, non qu'il l'entretienne. Car s'il y a un devoir de mémoire, il y a parfois aussi, pour le bonheur des peuples, un devoir d'oubli.
Une séparation créerait deux Etats (peut-être), mais appauvrirait l'Europe. Celle-ci n'a de sens que si elle conserve une Belgique unie.