Bucarest : opérations et Kossovo
à Bucarest, peu d'allusions sur les autres opérations que l'Afghanistan (qui fera l'objet d'un billet particulier) :
Irak (NTM-I):
"Nous avons répondu positivement à la requête du Premier ministre iraquien, M. al-Maliki, qui souhaitait voir la Mission OTAN de formation - Iraq (NTM-I) prolongée jusqu’à la fin de 2009. En outre, nous envisageons favorablement la demande formulée par le gouvernement iraquien en vue d’un renforcement de la NTM-I dans des domaines tels que l’entraînement des cadres des forces navales et des forces aériennes, la formation de la police, la sécurité des frontières, la lutte contre le terrorisme, la réforme de la défense, l'établissement d'institutions de défense, ainsi que la traçabilité des armes légères et de petit calibre."
L'OTAN passe logiquement à une certaine extension de son rôle, dans une perspective de réforme de défense. C'est toutefois moins ambitieux que ne l'espéraient les maximalistes, puisqu'on ne parle pas de 'force de gendarmerie'.
Balkans
Une petite allusion à Althéa dans le cadre du § sur les rapports OTAN-UE (art. 14) : "Le succès de notre coopération dans les Balkans occidentaux, y compris dans le cadre de l’opération Althea de l’UE en vertu des arrangements Berlin Plus, contribue à la paix et à la sécurité dans la région". Les Balkans ne sont plus une priorité opérationnelle, hors Kossovo.
Kossovo
3 articles (7, 8 & 9) sur le sujet.
D'abord, la KFOR restera : "Nous réaffirmons qu’en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU et à moins que ce dernier n'en décide autrement, la KFOR restera sur place afin de garantir un environnement sûr et sécurisé, y compris la liberté de mouvement, pour l'ensemble de la population du Kossovo".
D'ailleurs, "la KFOR coopèrera avec les Nations Unies, l'Union européenne et d'autres acteurs internationaux, lorsqu'il y a lieu" : pas une citation d'EULEX, qui doit pourtant remplacer la MINUK et devenir le principal interlocuteur sécuritare de la KFOR. C'est qu'EULEX est très controversée sur place, et qu'on s'interroge sur sa mise en place.
C'est du coup une mauvaise nouvelle pour l'OTAN, qui doit envisager que la KFOR reste plus longtemps que prévu : va-t-elle pouvoir passer à la posture de "présence dissuasive", qui lui permettrait de réduire sa voilure et de redéployer des troupes ailleurs ? Ce sera une grande décision, qu'il faudra prendre à l'automne : faut-il réduire les troupes, au motif que la situation sécuritaire s'est améliorée ? au risque de se faire surprendre ? Il faudra attendre les résultats des élections en Serbie, bien sûr.
Mais on peut également noter qu'alors qu'on se félicite de l'Europe par ailleurs, elle n'arrive pas ici à prendre la relève. La théorie affirmant "l'OTAN va au restaurant, l'UE fait la vaisselle" ne semble pas fonctionner ici.
C'est que le cas kossovien est complexe. Il y a certes eu déclaration d'indépendance, mais finalement peu de pays à ce jour ont reconnu le nouvel Etat (entre 35 et 40 à ce jour). Du coup, l'Alliance se garde bien de se prononcer sur le sujet (aucune reconaissance, évidemment), et même de dire que le fait existe. La seule allusion est la suivante : "Nous comptons bien voir se poursuivre la pleine mise en œuvre de leurs engagements à l’égard des normes, en particulier celles qui ont trait à l’état de droit ou qui concernent la protection des minorités et des communautés ethniques ainsi que la protection des sites historiques et religieux, de même qu'en matière de lutte contre la criminalité et la corruption".
Darfour et Afrique
Un § sur le Darfour (§ 16) : "Nous restons profondément préoccupés par les actes de violence et les atrocités qui continuent d'être perpétrés au Darfour, et nous appelons toutes les parties à cesser les hostilités. L’OTAN reste disposée, après avoir mené des consultations avec l’ONU et l’Union africaine (UA) et obtenu leur accord, à soutenir leurs efforts de maintien de la paix dans la région. À la demande de l’Union africaine, l'OTAN a accepté d'apporter son soutien à la mission de l'UA en Somalie, et nous sommes prêts à prendre en considération d'autres demandes de soutien pour cette mission. Nous nous félicitons de voir s’exercer, en illustration de notre approche globale, la coopération directe entre l'OTAN et l'UA, comme en témoignent le soutien apporté jusqu'à récemment à la mission de l'UA au Soudan ainsi que le soutien actuellement fourni à la Force africaine en attente. L’OTAN salue l’opération EUFOR Tchad / République centrafricaine menée par l’Union européenne, ainsi que la contribution de l’UE à la stabilité et à la sécurité dans la région."
L'empreinte africaine de l'OTAN est légère, notamment au Darfour. C'est aussi cette réalité là qui pousse les Américains à soutenir l'Europe de la défense. On remarque une ouverture sur la Somalie (mais qui ne devrait pas avoir plus de développements que pour le Darfour) et le maintien du travail auprès des Forces Africaines en Attente, dossier tehcnique mais qu'il ne faut pas négliger.
Active Endeavour
Juste une petite citation ds le § 29 qui traite des relations avec la Russie : "...et le soutien que la Russie apporte à l'opération Active Endeavour en Méditerranée contribuent à notre lutte commune contre le terrorisme." Le terrorisme omnubile beaucoup moins l'OTAN qu'il y a quatre ans.
Irak (NTM-I):
"Nous avons répondu positivement à la requête du Premier ministre iraquien, M. al-Maliki, qui souhaitait voir la Mission OTAN de formation - Iraq (NTM-I) prolongée jusqu’à la fin de 2009. En outre, nous envisageons favorablement la demande formulée par le gouvernement iraquien en vue d’un renforcement de la NTM-I dans des domaines tels que l’entraînement des cadres des forces navales et des forces aériennes, la formation de la police, la sécurité des frontières, la lutte contre le terrorisme, la réforme de la défense, l'établissement d'institutions de défense, ainsi que la traçabilité des armes légères et de petit calibre."
L'OTAN passe logiquement à une certaine extension de son rôle, dans une perspective de réforme de défense. C'est toutefois moins ambitieux que ne l'espéraient les maximalistes, puisqu'on ne parle pas de 'force de gendarmerie'.
Balkans
Une petite allusion à Althéa dans le cadre du § sur les rapports OTAN-UE (art. 14) : "Le succès de notre coopération dans les Balkans occidentaux, y compris dans le cadre de l’opération Althea de l’UE en vertu des arrangements Berlin Plus, contribue à la paix et à la sécurité dans la région". Les Balkans ne sont plus une priorité opérationnelle, hors Kossovo.
Kossovo
3 articles (7, 8 & 9) sur le sujet.
D'abord, la KFOR restera : "Nous réaffirmons qu’en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU et à moins que ce dernier n'en décide autrement, la KFOR restera sur place afin de garantir un environnement sûr et sécurisé, y compris la liberté de mouvement, pour l'ensemble de la population du Kossovo".
D'ailleurs, "la KFOR coopèrera avec les Nations Unies, l'Union européenne et d'autres acteurs internationaux, lorsqu'il y a lieu" : pas une citation d'EULEX, qui doit pourtant remplacer la MINUK et devenir le principal interlocuteur sécuritare de la KFOR. C'est qu'EULEX est très controversée sur place, et qu'on s'interroge sur sa mise en place.
C'est du coup une mauvaise nouvelle pour l'OTAN, qui doit envisager que la KFOR reste plus longtemps que prévu : va-t-elle pouvoir passer à la posture de "présence dissuasive", qui lui permettrait de réduire sa voilure et de redéployer des troupes ailleurs ? Ce sera une grande décision, qu'il faudra prendre à l'automne : faut-il réduire les troupes, au motif que la situation sécuritaire s'est améliorée ? au risque de se faire surprendre ? Il faudra attendre les résultats des élections en Serbie, bien sûr.
Mais on peut également noter qu'alors qu'on se félicite de l'Europe par ailleurs, elle n'arrive pas ici à prendre la relève. La théorie affirmant "l'OTAN va au restaurant, l'UE fait la vaisselle" ne semble pas fonctionner ici.
C'est que le cas kossovien est complexe. Il y a certes eu déclaration d'indépendance, mais finalement peu de pays à ce jour ont reconnu le nouvel Etat (entre 35 et 40 à ce jour). Du coup, l'Alliance se garde bien de se prononcer sur le sujet (aucune reconaissance, évidemment), et même de dire que le fait existe. La seule allusion est la suivante : "Nous comptons bien voir se poursuivre la pleine mise en œuvre de leurs engagements à l’égard des normes, en particulier celles qui ont trait à l’état de droit ou qui concernent la protection des minorités et des communautés ethniques ainsi que la protection des sites historiques et religieux, de même qu'en matière de lutte contre la criminalité et la corruption".
Darfour et Afrique
Un § sur le Darfour (§ 16) : "Nous restons profondément préoccupés par les actes de violence et les atrocités qui continuent d'être perpétrés au Darfour, et nous appelons toutes les parties à cesser les hostilités. L’OTAN reste disposée, après avoir mené des consultations avec l’ONU et l’Union africaine (UA) et obtenu leur accord, à soutenir leurs efforts de maintien de la paix dans la région. À la demande de l’Union africaine, l'OTAN a accepté d'apporter son soutien à la mission de l'UA en Somalie, et nous sommes prêts à prendre en considération d'autres demandes de soutien pour cette mission. Nous nous félicitons de voir s’exercer, en illustration de notre approche globale, la coopération directe entre l'OTAN et l'UA, comme en témoignent le soutien apporté jusqu'à récemment à la mission de l'UA au Soudan ainsi que le soutien actuellement fourni à la Force africaine en attente. L’OTAN salue l’opération EUFOR Tchad / République centrafricaine menée par l’Union européenne, ainsi que la contribution de l’UE à la stabilité et à la sécurité dans la région."
L'empreinte africaine de l'OTAN est légère, notamment au Darfour. C'est aussi cette réalité là qui pousse les Américains à soutenir l'Europe de la défense. On remarque une ouverture sur la Somalie (mais qui ne devrait pas avoir plus de développements que pour le Darfour) et le maintien du travail auprès des Forces Africaines en Attente, dossier tehcnique mais qu'il ne faut pas négliger.
Active Endeavour
Juste une petite citation ds le § 29 qui traite des relations avec la Russie : "...et le soutien que la Russie apporte à l'opération Active Endeavour en Méditerranée contribuent à notre lutte commune contre le terrorisme." Le terrorisme omnubile beaucoup moins l'OTAN qu'il y a quatre ans.