Méditerranée : où est le sud, où est le nord ?

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La Commission européenne vient de rogner encore le projet français d'Union pour la Méditerranée.

Dans l'article du Figaro, un détail a attiré mon attention.
"
L'Europe a toujours le souhait de contribuer au règlement du conflit israélo-palestinien, ce qui divise les participants. Israël conteste ces ambitions tandis que l'Algérie refuse d'être intégrée, aux côtés de l'état hébreu, dans une Union pour la Méditerranée.
Ces différends pourraient nuire à la mise sur pied d'une coprésidence de l'UPM, exercée, conjointement et pour deux ans, par deux pays issus des deux rives de la Méditerranée. Un schéma destiné à renforcer l'implication du Sud. Si dans un premier temps, le choix de l'Égypte semble consensuel, d'autres pays arabes, dont la Syrie, refusent qu'Israël puisse un jour hériter de cette attribution
".

Le cas israélien affecte évidemment toute politique méditerranéenne. C'est d'ailleurs exactement pour cette même raison que le "Dialogue Méditerranéen" de l'OTAN ne fonctionne pas vraiment mieux.

Mais ce n'est pas ce dont je veux vous entretenir.
Quand vous lisez attentivement le texte, vous vous apercevez qu'Israël est, dans le projet, considéré comme un Etat du sud de la Méditerranée.
C'est loin d'être anodin, alors que tout le Proche-Orient ressent Israël comme un pion avancé de l'Occident.
Et d'ailleurs, Israël participe à la coupe d'Europe et à l'Eurovision (la Turquie aussi, me direz-vous; mais la Turquie possède la Thrace orientale, ce qui justifie sa présence....)

Donc, inclure tout l'Est de la Méditerranée dans son Sud, c'est d'une certaine façon l'homogénéiser. J'y vois un progrès certain, gentlemen. Quand Israël se sentira de l'est, ou du sud, alors les progrès seront possibles.

Olivier Kempf


Publié dans Méditerranées

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