Réformes de défense : question de dates
Les dates de publication des grands travaux de la réforme de la défense fluctuent.
On avait compris que ce serait au printemps, puis en juin. Or, les choses ont l'air de se compliquer.
Ainsi, ce ne serait plus H. Morin qui annoncerait les résultats du Livre Blanc (voir billet), mais N. Sarkozy, le 17 juin (voir ici).
Mais quid des rumeurs sur une annonce en juillet, voire plus tard ?
Je pense qu'il faut ici réfléchir :
Il y a en effet plusieurs exercices à conduire et dont le calendrier peut se décaler :
- le premier, celui du Livre Blanc, détaille les grands objectifs. D'où son annonce en juin, selon des modalités qui restent à déterminer ;
- le second, celui de la loi de programmation : le travail technique doit être effectué dès juillet, au vu des contrats fixés par le LBDNSI, afin de présenter des chiffres concrets pour la session parlementaire d'automne, et de préparer la construction budgétaire de la première annuité ;
- le dernier, lié à la RGPP, exprimerait la carte militaire. C'est le plus sensible, maintenant que les élus montent au créneau. Les grandes manoeuvres ont commencé. Il s'agirait donc de retarder l'annonce des projets. Jusqu'à après le 21 septembre, bien sûr, date des élections sénatoriales. Car une fois que les collectivités territoriales auront voté, il sera plus facile d'annoncer les mesures douloureuses.
Pour confirmer cette analyse (il n'y a aucun scoop ici, aucun tuyau, juste du raisonnement), il faudrait regarder la concordance entre les départements qui votent, les mesures de réduction envisagées, et les sièges qui risquent de basculer dans un sens ou l'autre. C'est à la portée de M. Marleix, spécialiste reconnu de la carte électorale.
AJOUT DU 27 mai
Selon une dépêche de l'AFP d'hier soir, il semble confirmé que M. Sarkozy rendra public le livre blanc devant les responsables militaires et policiers le 17 juin. Il semble également qu'il rendrait public la carte des restructurations vers la mi-juillet. Mais ceci reste moins assuré.
Conclusion : il est difficile, toujours, à un géopolitologue de prévoir l'avenir. Déjà, le passé... Mais attendons un peu, peut-être n'ai-je pas "tout faux"...