Structuralisme et géopolitique
Je n'ai pas de compétences particulières sur le structuralisme, n'ayant pas lu les grands auteurs de la discipline....
Qu'on me pardonne mes erreurs de présentation, dues à ma mauvaise maîtrise de ce vocabulaire.
Mais il me semble que la "représentation" expliquée par Y. Lacoste s'inscrit dans cette lignée structuraliste (il n'est d'ailleurs pas anodin qu'il l'ai produite dans les années 1970, en pleine vogue structuraliste). En effet, la "représentation" n'est qu'une 'structure' qui organise une société. Elle s'inscrit dans un "discours".
Le rôle du géopolitologue consiste justement à saisir cette représentation ou, en termes structuralistes, à déconstruire le discours afin d'en comprendre les ressorts cachés.
La "représentation" permet ainsi à une société donnée de s'unifier autour d'un récit "structurant", peu importe qu'il soit vrai ou faux : son intérêt réside justement dans l'unification.
En matière géopolitique, la "représentation" a une valeur particulière, car l'unification se fait surtout au travers d'un discours de la forme "eux" et "nous". La différenciation ne se fait pas à l'intérieur de la société (comme dans le structuralisme classique) mais à l'extérieur. L'autre est assimilable à l'ennemi (on rejoint alors les analyses de Carl Schmitt).
La difficulté vient bien sûr du moment où un groupe s'autonomise à l'intérieur d'une société : c'est par exemple ce qui s'est passé en Yougoslavie, ou ce qui se passe en ce moment avec les Flamands en Belgique. Alors, on trace une frontière à l'intérieur d'un pays. On quitte la sociologie pour aborder le politique.
Bref, le géopolitologue apparaît comme un déconstructeur....
Si un lecteur, féru de structuralisme, pouvait me donner des précisions, je suis très preneur.
Olivier Kempf
Qu'on me pardonne mes erreurs de présentation, dues à ma mauvaise maîtrise de ce vocabulaire.
Mais il me semble que la "représentation" expliquée par Y. Lacoste s'inscrit dans cette lignée structuraliste (il n'est d'ailleurs pas anodin qu'il l'ai produite dans les années 1970, en pleine vogue structuraliste). En effet, la "représentation" n'est qu'une 'structure' qui organise une société. Elle s'inscrit dans un "discours".
Le rôle du géopolitologue consiste justement à saisir cette représentation ou, en termes structuralistes, à déconstruire le discours afin d'en comprendre les ressorts cachés.
La "représentation" permet ainsi à une société donnée de s'unifier autour d'un récit "structurant", peu importe qu'il soit vrai ou faux : son intérêt réside justement dans l'unification.
En matière géopolitique, la "représentation" a une valeur particulière, car l'unification se fait surtout au travers d'un discours de la forme "eux" et "nous". La différenciation ne se fait pas à l'intérieur de la société (comme dans le structuralisme classique) mais à l'extérieur. L'autre est assimilable à l'ennemi (on rejoint alors les analyses de Carl Schmitt).
La difficulté vient bien sûr du moment où un groupe s'autonomise à l'intérieur d'une société : c'est par exemple ce qui s'est passé en Yougoslavie, ou ce qui se passe en ce moment avec les Flamands en Belgique. Alors, on trace une frontière à l'intérieur d'un pays. On quitte la sociologie pour aborder le politique.
Bref, le géopolitologue apparaît comme un déconstructeur....
Si un lecteur, féru de structuralisme, pouvait me donner des précisions, je suis très preneur.
Olivier Kempf