CDG et Clausewitz
Un lecteur expert et cultivé m'envoie des commentaires extrêmement instructifs à la suite de ma lecture de Clausewitz, notamment les § 23 et 24 du chapitre 1, coeur nucléaire de "Vom kriege".
Merci à lui, même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il affirme : au moins avons nous un brillant défenseur de la méthode (je n'ose parler de dogme, de peur d'être trop taquin).
Notre correspondant revient d'ailleurs sur le débat lancé sur le centre de gravité.
Je réaffirme mon clausewitzisme (quel néologisme, les amis!!!!). Je considère que le CDG permet de penser usuellement la guerre. Mais je m'interroge (et c'est une vieille interrogation) sur sa pertinence en toute circonstances.
Et je persiste à penser qu'il y a là comme ailleurs matière à débat, tout en restant clausewitzien : en clair, CVC peut dépasser ses écrits.
La lecture que nous avons faite jusqu'à présent montre en effet deux choses :
- une incroyable richesse de pensée
- des oublis et des petites contradictions qui sont dus soit à la forme du livre (notes de cours pas forcément achevé) soit à des limites ou des impasses que CVC a laissées.
Dans ce dernier cas, cela ne me scandalise pas : je préfère une pensée très riche et incomplète, car son incomplètude accompagne sa fécondité.
Mais les interstices de la pensée sont, eux aussi, féconds. Et il est sain de les travailler : ce n'est pas de l'hérésie.
Oliveir Kempf
Merci à lui, même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il affirme : au moins avons nous un brillant défenseur de la méthode (je n'ose parler de dogme, de peur d'être trop taquin).
Notre correspondant revient d'ailleurs sur le débat lancé sur le centre de gravité.
Je réaffirme mon clausewitzisme (quel néologisme, les amis!!!!). Je considère que le CDG permet de penser usuellement la guerre. Mais je m'interroge (et c'est une vieille interrogation) sur sa pertinence en toute circonstances.
Et je persiste à penser qu'il y a là comme ailleurs matière à débat, tout en restant clausewitzien : en clair, CVC peut dépasser ses écrits.
La lecture que nous avons faite jusqu'à présent montre en effet deux choses :
- une incroyable richesse de pensée
- des oublis et des petites contradictions qui sont dus soit à la forme du livre (notes de cours pas forcément achevé) soit à des limites ou des impasses que CVC a laissées.
Dans ce dernier cas, cela ne me scandalise pas : je préfère une pensée très riche et incomplète, car son incomplètude accompagne sa fécondité.
Mais les interstices de la pensée sont, eux aussi, féconds. Et il est sain de les travailler : ce n'est pas de l'hérésie.
Oliveir Kempf