Géopolitique urbaine
Nous apprenons qu'en 2008, la population du monde vient de passer le seuil des cinquante pour cent de citadins. La moitié de la population est donc urbaine. voir ici.
Cela aura bien sûr des conséquences géopolitiques. Géopolitiques et non pas stratégiques, même si le combat urbain devient un élément central de la réflexion tactique.
De même, la réflexion sur la géographie de la ville en guerre apportera des éléments importants au sujet, même si cela demeure à la marge : en effet, la ville en guerre n'existe qu'une fois le conflit déclenché. La ville est alors un enjeu, voire unthéâtre des opérations, mais non de la motivation politique qui a conduit au déclenchement des opérations.
Cette réflexion tactique n'est pas mon propos ici, dans ce blog géopolitique. Car si la moitié de la population habite dans les villes, cela a ces effets importants sur l'organisation du territoire (objet classique d'étude géographique). Or, la géopolitique s'intéresse aux rivalités de puissance sur les territoires et leurs populations. La modification du territoire entraîne mécaniquement la modification de la géopolitique.
Le rapport au territoire changeant, les déterminants dela géopolitique évoluent en conséquence.
Comment ? je ne le sais pas encore. Mais poser la question, identifier les mutations permet de déterminer un champ d'étude. J'espère que la "géographie de la ville en guerre" (voir blog ici) s'intéressera aussi à cet aspect là des choses, et nous aidera à développer ce nouveau segment de la géopolitique contemporaine.
J'essayerai, un jour prochain, d'illustrer par un exemple cette nouvelle voie.
Olivier Kempf