Clausewitz (Livre I, chap. 8) : « conclusion du Livre I »

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Ce chapitre commence ainsi : « avec le danger, l’effort physique, les renseignements et la friction, nous avons abordé les éléments qui constituent l’atmosphère de la guerre et qui en font un milieu qui entrave toute action. On peut réunir leurs effets contrecarrants en un concept généralisé de friction. Existe-t-il une huile pour lubrifier ce frottement ? Il n’en est qu’une seule, qui n’est pas donnée à volonté au général : c’est une armée aguerrie ». (p. 106)

Immédiatement se pose la question de l’aguerrissement, que nous évoquions précédemment.

« Le général ne peut aguerrir son armée, les exercices du temps de paix sont un piètre palliatif. Mais mieux vaut se palliatif, si faible soit-il en regard de la guerre réelle que des exercices qui cherchent à inculquer à l’armée une habileté purement mécanique ».

Ce débat est profondément actuel. L’armée française ne conduit pratiquement plus d’exercice en terrain libre. Rendons justice aux décideurs : les restrictions budgétaires sont la cause première de cet affaiblissement de l’entraînement.

Mais le risque est celui de l’oubli de la friction.

 

C’est sur cette discussion autour de l’aguerrissement et de l’expérience de la friction, notion centrale chez Clausewitz, que se clôt le Livre I de son œuvre majeure.

 

Olivier Kempf

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