Néo-gaullisme
On taxe N. Sarkozy d’atlantisme forcené, ce que manifesterait sa décision du retour dans l’Otan.
On ne voit pas que sa pratique européenne est plus gaulliste que nature, puisqu’elle cantonne la commission dans un rôle annexe, revient à l’intergouvernemental et pratique une ouverture à l’est en direction de la Russie.
Le moteur est franco-britannique. Comme si était levée la contradiction originelle du général, qui refusait la Grande-Bretagne dans la communauté au motif qu’elle menacerait la cohésion européenne en jouant trop l’intergouvernemental....
L’axe entre Paris et Londres rétablit une pratique gaulliste originelle. Mais M. Sarkozy a toujours prétendu qu’il était plus gaulliste qu’on ne le disait.
Le plus remarquable est que le soutien anglais permet à la France d’utiliser l’Europe comme un multiplicateur de puissance (son projet géopolitique depuis la guerre), tout en revenant dans l’Otan pour concurrencer l’outil anglais de multiplication de puissance.
O. Kempf