Russie, gaz, tubes et les échelles du couchant
L'actualité gazière ne cesse de bruisser de nouvelles toutes plus significatives les unes que les autres.
Vous avez lu, comme moi, les discussions en cours autour du gaz iranien.
On parle beaucoup de Nabucco et de South Tream, les deux projets concurrents pour acheminer le gaz d'Asie centrale.
Plaçons nous du point de vue russe.
Il y a déjà un projet d'acheminement du gaz russe, NORTHSTREAM, passant sous la Baltique pour arriver directement en Allemagne.
La Russie mène activement les négociations avec les Etats du sud-est de l'Europe pour promouvoir SOUTHSTREAM (Bulgarie, Serbie, Grèce et bientôt Italie). Là aussi, un trajet sous-marin est prévu pour passer entre des régions "difficiles", l'Ukraine occidentale au nord, et la Turquie au sud.
D'où la nécessité d'avoir des avants postes (voir mon billet) pour surveiller ces deux lignes : Kaliningrad au nord, et la Crimée au sud. Cela repousserait la "ligne de front" russe vers l'ouest de sa frontière, de façon à recréer des confins.

Ceci n'est bien sûr qu'une hypothèse, qui peut (et doit) être débattue.
Elle part du principe que derrière les notions de "sécurité énergétique" et de "géoéconomie", c'est bien de géopolitique traditionnelle qu'il s'agit.
Olivier Kempf
Vous avez lu, comme moi, les discussions en cours autour du gaz iranien.
On parle beaucoup de Nabucco et de South Tream, les deux projets concurrents pour acheminer le gaz d'Asie centrale.
Plaçons nous du point de vue russe.
Il y a déjà un projet d'acheminement du gaz russe, NORTHSTREAM, passant sous la Baltique pour arriver directement en Allemagne.
La Russie mène activement les négociations avec les Etats du sud-est de l'Europe pour promouvoir SOUTHSTREAM (Bulgarie, Serbie, Grèce et bientôt Italie). Là aussi, un trajet sous-marin est prévu pour passer entre des régions "difficiles", l'Ukraine occidentale au nord, et la Turquie au sud.
D'où la nécessité d'avoir des avants postes (voir mon billet) pour surveiller ces deux lignes : Kaliningrad au nord, et la Crimée au sud. Cela repousserait la "ligne de front" russe vers l'ouest de sa frontière, de façon à recréer des confins.
Ceci n'est bien sûr qu'une hypothèse, qui peut (et doit) être débattue.
Elle part du principe que derrière les notions de "sécurité énergétique" et de "géoéconomie", c'est bien de géopolitique traditionnelle qu'il s'agit.
Olivier Kempf