Tanks et landships
Lisant la biographie de l’incroyable Winston Churchill de François Kersaudy (ici), je trouve ceci :
Au début de la guerre de 1914, Churchill réquisitionne toutes les Rolls Royce disponibles au Royaume-Uni, les fait blinder sommairement et les envoie patrouiller en Belgique, où elles font un excellent travail. Jusqu’au jour où les Allemands coupent les routes par des tranchées pour interdire leur progression. Cela suscite l’imagination impérieuse de Churchill, 1er lord de l’amirauté, qui commande à ses services « de concevoir sans délai un véhicule blindé capable de franchir les tranchées. Telle est l’impulsion initiale qui aboutira six mois plus tard à la mise au point dans les chantiers navals d’un landship (vaisseau de terre) promis à un brillant avenir sous le nom de tank » (p. 146)
Une note ajoute cette précision savoureuse :
« Leur nom de camouflage était au début Water carriers for Russia (conteneurs d’eau pour la Russie), mais quelqu’un ayant le fait remarquer que l’abréviation donnerait inévitablement ‘W.C. for Russia’, on préféra les rebaptiser ‘tanks for Russia’ (réservoirs pour la Russie) ».
D’où il sort que l’Arme Blindée –Cavalerie, nouvellement Cavalerie blindée, tient ses origines de la Royale, qui plus est anglaise ;
Que son vrai ancêtre n’est pas De Gaulle, mais Churchill !
Et qu’elle a évité de justesse un surnom de sanisette qui aurait été peu flatteuse.
Ces précisions méritaient d’être dites, nom d’un Solex saumurois !
Olivier Kempf