Sommet de Bucarest (I)

Publié le

Un sommet de l'OTAN. Un de plus.
Comme toujours, les otaniens ont expliqué que c'était un sommet majeur. L'habitude de ces discours grandiloquents suscite forcément un peu de scepticisme.

A lire la presse française, on a toutefois l'impression que ce sommet a plus intéressé que ces prédécesseurs (Riga ou Istamboul). C'est aussi que le parisiano-centrisme français y a trouvé de quoi disserter : sur le retour de la France dans l'OTAN, et sur la statégie sarkozienne.

Un peu chauvin, il faut bien le dire. Et si typiquement français !

Pourtant, on y a vu un Georges Bush qui n'a plus guère d'influence ; un Vladimir Poutine qui en conserve ; un duo franco-allemand reconstitué de façon surprenante, alors qu'on ne cessait de gloser sur la brouille entre M. Sarkozy et Mme Merkel et sur le nouvel axe franco-britannique ; des considérations européennes qui ont prévalu (Ukraine et Géorgie, bouclier anti-missile). Et finalement, pas mal de réussites.

Donc, ce ne fut pas un sommet mineur.

Pas majeur non plus, bien évidemment. Ce sera l'objet du sommet du soixantenaire, l'an prochain, où l'on attend plein de choses : réintégration française, nouveau concept, nouvelle structure.

Pour autant, Bucarest a permis à tous ces gens de se retrouver, et de parler entre eux des choses importantes. On ne les voit pas dans le communiqué final. Mais ils ont en fait préparé le sommet d'après. Et ça, c'est utile.

Publié dans OTAN

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article